Publié le 26 février 2015 à 10h44 | Mis à jour le 26 février 2015 à 10h44
Les engins - répliques du
moteur à turbine à gaz de l'équipementier aéronautique français Safran -
démontrent le potentiel de l'impression en 3D pour produire de la haute
qualité, selon les chercheurs de l'université Monash de Melbourne.
PHOTO REUTERS/Monash University
Agence France-Presse
MELBOURNE
Des chercheurs australiens ont
annoncé jeudi avoir fabriqué pour la première fois deux réacteurs
d'avion grâce à l'impression tridimensionnelle, suscitant l'intérêt de
grandes sociétés internationales.
Les engins - répliques du moteur à turbine à gaz de l'équipementier
aéronautique français Safran, qui fournit les avionneurs européen Airbus
et américain Boeing - font la démonstration du potentiel de
l'impression en 3D pour produire de la haute qualité, ont déclaré les
chercheurs de l'université Monash de Melbourne.
«L'important, c'est la reconnaissance par les principaux fabricants et
sociétés d'ingénierie comme Safran et Airbus que le matériel que vous
pouvez concevoir en utilisant du métal imprimé est de qualité
aéronautique», a déclaré à l'AFP Ian Smith, membre de l'équipe
scientifique.
«C'est une technologie assez perturbatrice. Nous avons vu beaucoup de
choses se passer dans le domaine du plastique et du polymère, mais ce
qui est passionnant c'est que cela concerne maintenant des métaux et des
métaux légers, comme le titane, le nickel et l'aluminium», a-t-il dit.
Inventée dans les années 1980, l'impression 3D permet de produire couche
par couche un objet solide, d'après un fichier 3D. Elle utilise un
processus de fabrication additive, à la fois d'injection et de
solidification de matière, plastiques ou métalliques.
Wu Xinhua de l'université Monash University a indiqué que son équipe,
qui a travaillé un an sur ce projet, avait créé les moteurs en démontant
pièce par pièce de vieux exemplaires et en scannant chaque composant.
L'un des moteurs est actuellement exposé à l'Australian International
Airshow de Melbourne et l'autre se trouve à Toulouse, au siège de la
société française Microturbo, spécialisée dans les turbines à gaz de
petite puissance.
«Wu Xinhua et son équipe de l'université Monash ont démontré leur
maîtrise de la fabrication additive dans le métal», a déclaré
Jean-François Rideau, responsable de la recherche et de la technologie
de Microturbo.
La technologie pourrait être utilisée pour construire rapidement et à
moindre coût des prototypes et des composants sur mesure, estiment les
chercheurs.
Les imprimantes 3D de métaux pourraient également être utilisées dans
l'industrie biomédicale pour créer des prothèses ou des équipements.
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