martes, 2 de diciembre de 2014

Muriel Millard n'est plus.


Agence QMI - 01-12-2014



Muriel Millard, l’une des reines du music-hall, est décédée dimanche en fin de soirée à l’Hôpital Fleury, à Montréal, trois jours avant de célébrer son 92e anniversaire de naissance.

« Elle est morte de vieillesse », a précisé lundi sa fille Jocelyne Paul, née du mariage de Muriel Millard avec le danseur Jean Paul.

« L’AVC qu’elle avait subi en 2011 l’avait laissée à mobilité réduite. Cet été, elle a eu un autre malaise, et depuis trois semaines elle souffrait d’une infection urinaire », a poursuivi Mme Paul, qui était aux côtés de sa mère lors de son décès.

C’est la deuxième personnalité à la longue feuille de route que le Québec perd en 24 heures. Le metteur en scène Paul Buissonneau est mort dans la nuit de samedi à dimanche à l’âge de 87 ans.

Carrière polyvalente

Au cours de sa carrière, Muriel Millard touche à plusieurs disciplines comme le chant, l’interprétation, la danse, l’écriture et la peinture. C’est en 1938 que sa carrière se dessine. Cette année-là, elle a à peine 13 ans quand elle remporte les grands honneurs à l’émission "Les jeunes talents Catelli" de CKAC.

Quatre ans plus tard, alors qu’elle connaît du succès avec sa chanson "Y'a pas d'cerises en Alaska", elle épouse Jean Paul, un danseur qu’elle avait côtoyé sur scène dans des spectacles. Des deux enfants que le couple a dans les années qui suivent, seule Jocelyne est toujours vivante. Leur autre fille, Marie-Claude, décédée en 1987, était maquilleuse à Télé-Métropole, aujourd’hui TVA. Jean Paul disparaît pour sa part en 1980 à l’âge de 63 ans.

Durant ses années d'activités, Muriel Millard enregistre plusieurs chansons et albums. Elle prend part à de nombreux spectacles et comédies musicales, en plus de connaître une réussite certaine à la radio, ce qui lui vaut d’ailleurs d’être couronnée reine de la radio en 1950.

Elle effectue des tournées au sein de la troupe de Jean Grimaldi et fait notamment des imitations de chanteuses françaises comme Joséphine Baker, Lucienne Boyer et Mistinguett. Son talent la conduit même aux États-Unis ainsi qu’en Corée et au Japon, où elle se produit devant les soldats des Forces armées canadiennes.

Elle est élue meilleure chanteuse populaire au Gala de la Radio-Télévision Montréalais en 1960 et en 1961. À la fin de cette décennie, après avoir chanté notamment à la Comédie-Canadienne, à la Place des Arts et au Forum de Montréal, elle décide d’abandonner sa carrière sous les projecteurs pour se consacrer à sa passion pour la peinture. Son amour des clowns l’inspire beaucoup dans cette nouvelle voie.

En 1975, elle joue dans le film "Mustang" de Marcel Lefebvre et participe au "Bye Bye".

En 2007, le Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens intronise sa chanson "Les vieilles maisons", tiré de son 33 tours "Miss music-hall" datant de 1961. Cet honneur met un peu de baume sur le drame qui la frappe la même année lors de l’incendie du condo qu’elle habite avec sa fille Jocelyne dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies, à Montréal.


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